Le :
27 juillet
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anime
,
BDSM
,
Avis de la rédaction : ★★★ | |
Nana est une jolie lycéenne brillante et populaire. Elle est l'amie
d'enfance de Kaoru, un élève moyen et peu séduisant qui fantasme
secrètement sur elle.
Un jour, alors que Nana se trouve seule dans la chambre de son ami, elle découvre une
tenue fétichiste féminine dans les affaires de Kaoru. Cette découverte sera
l'élément déclencheur qui les mènera tous les deux vers une toute
nouvelle relation faite de complicité, d'amour et de jeux BDSM.
La version manga
est de loin la plus maîtrisée et fournie en jeux BDSM. Elle aborde une
majorité de pratiques et ressorts psychologiques qui interviennent dans
une relation BDSM : la domination-soumission, le bondage, l'urophilie,
le fétichisme
des matières, l'exhibition, le
voyeurisme, l'humiliation, la frustration, la peur, l'indécence, le
tabou, les besoins affectivo-relationnels etc
Souvent
sur le ton de l'humour, de la légèreté, et parfois de l'immaturité,
Nana to Kaoru est une oeuvre profonde, touchante et riche en sujets.
Il est important de préciser que l'oeuvre est classée dans le genre "ecchi". Bien qu'assez soft, on y
trouve les caractéristiques les plus courantes de ce genre comme les
énormes seins, la langue
lécheuse et dégoulinante, les poses explicites, les multiples
représentations fétichistes de la femme "sexy"..
L'OAV : L'OAV
est tout à fait correct et donne un avant-goût de leur histoire bien
plus développée dans le manga. On remarque dans cette version une
meilleure prise en main du jeune homme. Sa domination et sa perversité
sont mieux contrôlées ; sa perversité davantage mise en avant ; sa
posture dominante plus sérieuse.
Le film : Autant
la version manga et animée passaient bien, autant son adaptation
cinématographique est très décevante (pour ne pas changer des
habitudes...) Le rendu des mêmes scènes est différent. Ce qui était
excitant devient ridicule, ce qui paraissait naturel devient surjoué. Le
dominant a perdu son aura et la soumise a fini par devenir grotesque.
C'est
là qu'on prend conscience qu'une même histoire écrite, dessinée et
filmée ne peut garder les mêmes codes si elle souhaite préserver son réalisme. Le scénariste a souhaité conserver des
comportements humains (le mémorable et irréaliste "léchage de bouche")
qui n'existent que dans les mangas/animes en risquant de faire perdre de
la crédibilité au film. Dommage.
L'oeuvre est présentée comme une référence BDSM très
appréciée par tout le monde. En vérité, je
m'attendais à mieux. J'ai juste eu le sentiment de lire le
journal intime d'un jeune homme puceau qui fantasme sur les filles de
son lycée. Si on doit faire un tour des oeuvres BDSM, il est
évident que Nana to Kaoru sort largement du lot mais a ses limites pour un lecteur adulte.
Pour
conclure, si vous ne deviez choisir qu'un seul format pour profiter de
cette incroyable histoire d'amour BDSM, préférez le manga pour sa
qualité, et l'OAV pour sa praticité.