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» » [jeu vidéo] The Beginner's Guide

Avis de la rédaction : ★★★
[Recommandation] Critique du jeu vidéo narratif : The Beginner's Guide. Série "les jeux vidéos indépendants les plus originaux et psychologiques".  Thèmes : amitié, drame, jeu vidéo, dépression, mal de vivre, psychologie. LaBoxCritique, blog manga, webcomic, BD, anime, oav, jeu vidéo narratif, film asiatique HLGBT, BDSM.
Encore une fois, Davey Wreden nous livre une œuvre innovante. Empruntant la technique du storytelling, Wreden, en personne, nous présente les créations de son ami développeur prénommé Coda. Cependant, à mesure que son ami améliore son processus créatif, il sombre lentement dans la dépression.

Aux premiers abords, l'histoire entreprend de nous faire voyager à travers le monde de la conception de jeux vidéos. Faut-il préciser que le sujet ne passionnera pas tout le monde ?
En vérité, The Beginner's Guide cache une dimension psychologique bien plus prédominante. Je vais vous détourner de cette mauvaise impression du début en disant que son histoire est destinée à quiconque recherche un jeu narratif très personnel et psychologique ; une lecture sur la psyché. The Beginner's Guide est une bombe émotionnelle à retardement qui attend le dernier moment pour accomplir son œuvre.

Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, The Beginner's Guide n'est pas une réplique, ni une suite de The Stanley Parable. Ce sont 2 jeux complètement différents. Cependant, on y retrouve la même façon de faire de Wreden : déroutante, absurde, inattendue, dérangeante, intrusive, brutale. 
The Beginner's Guide est une expérience vidéoludique bouleversante et malaisante qui réinvente le jeu vidéo narratif et psychologique. Encore plus qu'avant, vous serez livré(e)s à une grande liberté d'interprétations et de sentiments.
Malheureusement, le jeu pâtit d'une relative impression de lenteur et d'insipidité durant la première heure. Je crois que c'est le seul défaut important du jeu qui pourrait pousser les joueurs à s'ennuyer et à abandonner avant la fin.

Pour éviter que vous ne deveniez un déserteur ratant un jeu unique en son genre, voici quelques précisions à connaitre :
Le jeu comporte différents niveaux de lecture. Libre à vous de privilégier l'hypothèse qui vous correspond le plus. Toutefois, je ne conseille pas ce jeu à tout le monde. N'ayez pas une analyse linaire en étudiant la qualité graphique et le gameplay, sinon vous passerez complètement à côté du sens du jeu. 
La durée de vie est environ de 2 heures. La première moitié peut sembler ennuyeuse, mais poursuivez. Allez jusqu'à la fin.
Maintenant que vous êtes prévenu(e)s, vous pouvez y aller avec moins de déception et d'élans de fuite jusqu'au bouquet final. 
Le jeu est sous-titré en français.

Comme chaque joueur a pu se faire une petite théorie personnelle, voici la mienne en spoiler. (ne lisez pas mon avis avant d'y jouer !)
Mon avis :
Comme je le disais précédemment, le jeu nous laisse plusieurs niveaux de lecture.
Est-ce que Coda serait en réalité Wreden ? Est-ce que Wreden nous présente ici une réelle histoire d'amitié gâchée ? Est-ce de la sienne dont il parle ? Est-ce que Wreden nous parle de son propre mal de vivre ? Est-ce que, par le bais de ce jeu, il envoie un avertissement aux joueurs et aux journalistes qui détournent le sens originel de ses oeuvres ? Etc
Beaucoup de théories possibles. La mienne (mon niveau de lecture) est : peu importe que ce soit vrai ou non. Peu importe, si cette histoire est influencée par l'expérience personnelle de Wreden. J'ai plutôt envie de penser que Wreden a cherché à déboussoler le joueur. Créer une effraction en lui, et que le reste n'est qu'une mise en scène (un leurre, un prétexte) pour commettre son délit. Par le moyen d'une histoire imaginaire sur les travaux d'un développeur en panne d'inspiration et dépressif (Coda), et sur son ami ayant du mal à gérer sa dépendance amicale ainsi que son mal de vivre (le narrateur), Wreden nous a déboussolés en tant que spectateurs de la scène. Sauf que... ça aurait pu être une toute autre histoire gardant le même objectif d'effraction... Peut-être l'histoire est-elle inspirée de faits réels, mais il ne serait pas forcement faux de penser que Wreden l'a mise au service d'une manipulation, d'un abus intellectuel et émotionnel comme il s'est amusé à le faire dans The Stanley Parable où nous étions, en quelques sortes, le rat de laboratoire. Mais... Peut-être que je m'emballe un peu trop et donne à Wreden une fourberie intellectuelle qu'il n'a pas. haha
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Amours furieuses et dérangées. Préoccupée par : seinen, josei, HLGBT, BDSM, jeu vidéo narratif, musique.



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