Le :
24 février
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Avis de la rédaction : ★★ | |
Le Salaud et le Pervers, en anglais "
Sleazebag and Bitch", est un recueil de one-shots yaoi qui, sans être épouvantablement épouvantables, peinent à pénétrer l'esprit. En bref, son niveau est passable, et demain vous aurez oublié de quoi il parle. Dans le lot, nous trouvons une histoire sur un policier et un yakuza ; un acteur porno et son caméraman ; deux étudiants en art et une relation maître-serviteur. (si j'en ai pas oubliée une sur le chemin... Il faut dire qu'elles sont difficiles à retenir...)
La première histoire parle de la relation doucement sado-masochiste entre un policier sadique et un yakuza masochiste qui tire la langue en plein appétit sexuel, comme ils le font dans les hentai. Quand "toutou" est de sortie, on a peur pour le scénario...
Ce one-shot est d'une platitude sans borne. Il est vide, tellement vide que je me suis demandée si je n'avais pas manqué un chapitre crucial. Je n'ai pas compris en quoi cette histoire méritait d'être écrite. Même mon fan service latent s'est fait chier.
Le rapport sado-masochiste ne comporte aucune aura, aucune intensité. Il se résume aux soliloques du yakuza qui répète sans cesse sur son compagnon : "Tu es un pervers. Tu es un sadique". Voyez, c'est là qu'on sent toute la tension sexuelle et les enjeux SM... J'ironise.
Quant au traitement des rôles "policier-yakuza", il est presque absent. Après la première page, on ne vous en reparle plus.
Le petit truc en plus à savoir pour les intéressés par le BDSM : le rapport SM ressemble de loin à du SM mental et à main nue avec une tendance provocatrice et meneuse chez le masochiste.
Le one-shot suivant s'attarde sur le désir sexuel devant et derrière la caméra.
Les réflexions qui concluent cette histoire sont un peu naïves...
Passons à l'histoire sur deux étudiants en art plastique. C'est peut-être l'histoire la plus intéressante et travaillée. On trouve ici un univers artistique avec un léger traitement sur une des inspirations de l'artiste et une passion amoureuse à développer.
Le manga se clôture sur la relation entre un maître et son serviteur. L'histoire est sans grand intérêt ni profondeur. Elle satisfera essentiellement le yaoiste fan service et les adeptes de servitude.
Le Salaud et le Pervers est un recueil de one-shots yaoi qui ressemblent davantage à des prétextes et essais manqués qu'à de véritables histoires possédant un message clair, mémorable et unanime. Ni le pire recueil, ni le meilleur. On sent la recherche d'une démonstration subtile, à demi-mot, du désir et de l'amour qui n'est malheureusement pas suffisamment maîtrisée. Son traitement général trop superficiel et maladroit ne permettra pas au lecteur de comprendre avec certitude où l'auteur veut en venir. Ni comprendre, ni retenir.
Pour ceux qui restent, profitez bien. Pour ceux qui partent, vous ne ratez rien d'important.